Bien que l’économie américaine soit encore très fragile, sa capacité de résistance impressionne plus d’un investisseur. Depuis quelques semaines, les investisseurs aiment à croire que la reprise aux Etats-Unis n’est pas si éloignée que cela. D’ailleurs, Wall Street envisage désormais sérieusement une reprise outre-atlantique après une croissance au premier trimestre de 1% et un taux de chômage en hausse à 5,6%.
En fait, les regards sont plutôt braqués sur la situation en Europe et en Océanie. Un scénario qui commence à séduire de plus en plus d’investisseurs laisse entendre que les économies de la zone euro mais aussi du Royaume Uni et d’Australie pourraient être touchées plus que prévu par la crise des subprimes. C’est d’ailleurs pourquoi l’euro s’affiche en petite baisse sur le marché des changes et que la livre sterling s’affiche toujours relativement faible. Concernant le dollar australien, pour les traders qui spéculent sur cette devise, il faudra attentivement les chiffres des ventes de détail en Australie pour le mois de juin. De toute évidence, ils devraient refléter une tendance à la baisse.
Concernant le dollar, il fut évidemment soutenu hier par l’annonce inattendue de créations d’emplois dans le secteur privé aux Etats-Unis durant le mois de juillet. En revanche, la zone euro connaît de nouvelles turbulences, d’où la baisse légère de la monnaie unique européenne face au yen et au dollar hier, avec le plus fort recul mensuel de la confiance économique depuis mars 2003. Il faudra guetter aujourd’hui les chiffres de l’inflation dans la zone euro qui pourraient donner une direction à l’euro sur le marché des changes.