Le discours au ton rassurant du Président de la Fed ne sera pas parvenu à convaincre les investisseurs puisque le dollar a terminé vendredi en baisse. En effet, en dépit de sa confiance dans l’économie américaine, sa déclaration a laissé entrevoir une coupe de 50 points de base des taux ce qui rendrait les actifs libellés en dollar moins attractifs.
En revanche, l’euro fut dopé par l’intervention de Jean-Claude Trichet qui a expliqué que les efforts déployés pour juguler l’inflation devraient déboucher sur une croissance accrue.
Enfin, la livre sterling est toujours sous pression à cause des statistiques moroses qui laissent envisager une baisse des taux. La récente déclaration de John Gieve, vice gouverneur de la Banque d’Angleterre, a eu au moins l’intérêt d’attirer l’attention des investisseurs sur l’inflation qui pourrait limiter la portée d’une future baisse des taux.
Seule la Fed semble donc pour le moment ne pas se préoccuper de l’inflation alors que les prix à la consommation ont augmenté de 4,1% en 2007, soit le double des objectifs fixés par la Banque d’Angleterre et la BCE.