Mercredi, à l’annonce de la nouvelle baisse en moins de huit jours du taux directeur de la Réserve Fédérale, le dollar a considérablement chuté face à un panier de devises. Après l’intervention d’urgence du 22 janvier, le taux directeur se retrouve à un niveau de 3%, l’un des plus faibles parmi les pays développés, alors que celui de la BCE se trouve à un niveau de 4%. Le Comité de politique monétaire de la Fed a par ailleurs prévenu qu’il était prêt à envisager d’autres baisses si nécessaire pour soutenir l’économie américaine.
La Banque centrale américaine se trouve en fait dans une posture très délicate car sa crédibilité est attaquée de plusieurs côtés. Elle est d’abord accusée par la presse américaine et nombre d’observateurs d’avoir paniqué en début de semaine dernière face à la faiblesse des marchés d’actions et d’avoir abaissé ses taux trop précipitamment.
A rebours, certains économistes reprochent à la Fed d’avoir trop tardé à réagir pour enrayer la menace de récession soulignant que les baisses de taux mettent en moyenne six mois pour avoir un impact réel sur l’activité.