L’euro est toujours sous pression sur le marché des changes en raison de l’incertitude liée à la politique de Francfort bien que la monnaie unique ait cédé du terrain hier face au dollar.
D’un côté, la Banque Centrale Européenne réaffirme que sa priorité reste le contrôle de l’inflation dans la zone euro, comme l’a récemment déclaré Axel Weber, membre du conseil des gouverneurs, à un journal allemand. Mais, de l’autre, ses dirigeants semblent désormais plus ouverts à une possible baisse des taux afin de redonner de la compétitivité à l’euro.
En effet, les retombées de la crise du crédit, en particulier le ralentissement de l’économie dans l’euroland, laisse fortement penser que la BCE ne pourra pas sur le moyen terme éviter une baisse des taux, alors que ceux-ci s’établissent à 4% à l’heure actuelle.
Le climat économique actuel, caractérisé par les difficultés du marché immobilier américain et l’état inquiétant des banques frappées de plein fouet par la crise financière, a provoqué une aversion pour le risque sur le forex ce qui a permis de soutenir le yen.
Préoccupée de l’inflation, à l’instar de la BCE, la Banque de réserve australienne a augmenté la semaine dernière ses taux à 7%, soit son niveau le plus élevé depuis 11 ans, sachant qu’une nouvelle hausse est attendue pour mars.