Jeudi, pour la troisième journée consécutive, le dollar a de nouveau poursuivi sa chute face à la devise de la zone euro. Cette chute fut alimentée par l’annonce des seconds résultats officiels de la croissance américaine au quatrième semestre qui est restée inchangée par rapport aux estimations tablant sur un résultat légèrement supérieur. De plus, un bond surprise des inscriptions hebdomadaires au chômage est venu assombrir un peu plus la situation de la devise américaine sur le marché des changes.
Ainsi, depuis 2001, l’euro n’a cessé de s’apprécier face au dollar, excepté en 2003 suite à une intervention des banques centrales qui avait permis de ramener le taux de change de 1,3 dollar à 1,18 dollar face à l’euro. Depuis cette période, l’euro n’a cessé de s’apprécier, alimenté en particulier par l’expansion de la détention par les pays émergents de réserves de changes en euro et non plus en dollar.
A court terme, les analystes prévoient une petite rectification du cours de la monnaie unique mais, si la situation outre-atlantique ne s’infléchit pas, le seuil de 1,55 dollar pour un euro pourrait être atteint cet été et la barre des 1,60 peut être dépassée avant la fin de l’année.
Au demeurant, la Réserve Fédérale ne doit pas négliger l’impact de l’inflation qui, si elle continuer à augmenter, pourrait faire monter les taux des obligations et faire baisser leurs cours conduisant, en cas de grève des acheteurs, à une situation similaire à celle de 1979 qui a entraîné la démission du président de l’époque, G. William Miller.