Le Président de la Banque Centrale Européenne, Jean-Claude Trichet, a annoncé hier une révision à la baisse des prévisions de croissance et une révision à la hausse des prévisions de l’inflation pour les deux années à venir dans l’euroland.
D’après Francfort, la croissance du PIB devrait s’établir à 1,7% en 2008 et à 1,8% en 2009, soit une nette baisse par rapport aux estimations. Par ailleurs, l’inflation devrait atteindre 2,9% pour l’année en cours puis retomber à 2,1% l’année suivante.
Bien que Jean-Claude Trichet ait reconnu clairement les risques qui pèsent sur la croissance, il a souligné que l’augmentation des risques inflationnistes sur le moyen terme, risques inflationnistes nourris par la flambée des prix du pétrole et des denrées alimentaires, restait la priorité pour la Banque centrale. Comme les analystes l’avaient unanimement anticipé, la Banque Centrale Européenne a donc privilégié l’immobilisme, laissant son taux inchangé à 4%.
Cette décision et les déclarations du gouverneur, à la suite de la réunion du comité de politique monétaire, ont poussé l’euro à un nouveau record face au dollar, à 1,5373 dollar peu avant 15 heures.
Néanmoins, selon les experts interrogés par l’Agence France-Presse et Thomson Financial News, une baisse des taux devrait avoir lieu au deuxième trimestre, probablement courant juin. Entre-temps, la montée quasi irrésistible de l’euro va porter préjudice à l’économie de la zone euro et attiser les critiques sur la politique de l’institut.