Le sursaut du dollar n’aura pas fait long feu. Hier, le dollar avait enregistré des gains notables après que la Réserve Fédérale ait annoncé qu’elle s’apprêtait à injecter, de concert avec la BCE, des liquidités dans le système financier.
Cette annonce avait par ailleurs mis un bémol aux attentes de baisse notable des taux d’intérêt à l’occasion de la réunion de la Fed le 18 mars prochain. Cependant, comme l’avaient déjà pressenti hier des acteurs du marché des changes, les gains du dollar ont été de courte durée en raison de la morosité des données économiques outre-atlantiques ces derniers temps.
En effet, la tendance s’est inversée aujourd’hui. Le dollar a de nouveau chuté face aux autres devises internationales permettant à la monnaie unique européenne d’atteindre un nouveau record, à 1,5504 dollar, sur le marché des changes vers 14h GMT.
Cette chute du dollar est alimentée par les doutes des investisseurs sur la capacité de la Réserve Fédérale à résoudre complètement la crise du crédit. Le discrédit de la Fed enfle, comme l’ont montré les éditoriaux ce matin. La banque centrale américaine en effet peine à convaincre. La majorité des spécialistes ont considéré cette intervention annoncée comme une solution de court terme. A cela s’est ajouté la réduction des spéculations sur une nouvelle baisse drastique des taux qui a encouragé mécaniquement une hausse du dollar sur le marché des devises.
Parallèlement, l’inflation s’accentue, atteignant jusqu’à 15% en Lettonie, un record au sein de l’UE. Cette inflation se caractérise aussi particulièrement par la hausse du cours du pétrole, dont le prix du baril oscille autour de 110 dollars.