Une fois n’est pas coutume, l’actualité d’aujourd’hui est tournée en direction du spectre inflationniste.
La Banque du Canada a pu se réjouir des bons chiffres de l’inflation. Pour le quatrième mois consécutif, le taux annuel d’inflation a diminué, à 1,4% contre 1,8% en février. Il s’agit de la plus faible inflation depuis janvier 2007 ce qui permet de conclure que le Canada est parvenu jusqu’à maintenant à éviter la hausse mondiale des prix à la consommation, qui touche en particulier son puissant voisin, avec un taux de 4%.
Selon les analystes, la vigueur du dollar canadien a aidé à modérer l’inflation en gardant essentiellement les prix des importations à de faibles niveaux, ce qui laisse une ample marge de manœuvre à la banque centrale pour réduire son taux d’intérêt directeur la semaine prochaine. La plupart des cambistes s’attendent à une baisse d’un demi point de pourcentage afin de redonner de la vigueur à la croissance.
Cependant, la situation au Canada est une exception. Le Brésil, devant faire face à une progression de l’inflation, est dans une situation symptomatique des pays en voie de développement. Avec une inflation s’établissant à 4,72% pour le mois de mars, le Comité de politique monétaire de la banque centrale du Brésil a décidé d’augmenter d’un demi point de pourcentage son taux de base Selic, à 11,75%.
Enfin, comme prévu par l’accord du 11 mars dernier, la Banque nationale suisse a annoncé une nouvelle injection de dollars dans le système bancaire, à hauteur de 6 milliards, dans le cadre des mesures concertées décidées par les grandes banques centrales afin de fournir en liquidité le marché monétaire.