En ce mardi après midi, tous les yeux sont tournés vers la Réserve Fédérale alors qu’elle doit rendre, au terme de la réunion de son comité de politique monétaire, sa décision concernant les taux d’intérêt. De toute évidence, la Fed devrait opter pour le statu quo alors que, comme nous l’avons rappelé hier, la consommation commence à ralentir et que l’inflation connaît un rebond.
Pour l’instant, le dollar s’affiche en hausse sur le marché des changes, notamment face à la monnaie unique européenne. En fait, les investisseurs du marché des devises attendent de Ben Bernanke un discours nettement haussier afin de rallier les avis dissidents au sein du comité de politique monétaire. Il s’agit notamment de Charles Plosser qui avait prévenu qu’il allait voter en faveur d’un relèvement monétaire.
De plus, le dollar est soutenu aujourd’hui par un relâchement très conséquent des prix du baril de pétrole qui évolue ces derniers jours en dessous de 120 dollars alors qu’il y a quelques semaines il atteignait 140 dollars.
Concernant la monnaie unique européenne, elle évolue très en dessous de son niveau habituel, à 1,55 dollars pour un euro. En fait, les indicateurs s’accumulent concernant un net ralentissement monétaire dans la zone euro. Outre la baisse phénoménale de l’indice des directeurs d’achats et des ventes du commerce de détail dans l’euroland, le Fonds Monétaire International a affirmé hier que la zone euro allait connaître un ralentissement significatif de son économie tout en échappant de justesse à la récession.
Enfin, les inquiétudes s’amplifient au Brésil au sujet du real brésilien qui s’est apprécié de plus de 14% face au dollar cette année. Bien que cette valorisation ait contribué à réduire l’impact de l’inflation, elle commence à faire sentir ses effets négatifs, notamment sur la balance commerciale qui affiche un déficit record de 2,8 milliards de dollars en juillet, comme l’a fait remarqué le ministre des finances brésilien, Guido Mantega.