Les Jeux Olympiques de Pékin s’ouvrent cet après-midi à 14 heures pour une quinzaine de jours de festivités. Durant cette période, il est à parier que les frasques de la crise financière passeront inaperçus aux médias. Dieu sait pourtant que tout un chacun devrait s’inquiéter, surtout quand on sait que le gouverneur de la Banque Centrale Européenne, Jean Claude Trichet, a lui-même exprimé ses craintes hier, à la suite de la réunion de la BCE qui a vu le statu quo adopté, quant aux risques pesant sur la croissance de l’euroland.
En effet, il a reconnu un état de fait que de nombreux acteurs du marché des changes avaient déjà souligné : les risques de ralentissement pesant sur la croissance de la zone euro commencent à se matérialiser très sérieusement, notamment en Allemagne, première économie de la zone.
De tels propos ont été interprétés par les cambistes comme l’annonce en filigrane de la possibilité d’un assouplissement monétaire avant la fin de l’année.
Entre temps, les traders ayant parié sur l’euro sont en train de revoir leur position sur le marché des changes ce qui entraîne une phase de réajustement pour la monnaie unique européenne, largement surévaluée par rapport au dollar comme l’avait prouvé l’indice Big Mac il y a quelques semaines. L’euro est notamment en baisse face à la devise américaine et à la devise nippone, tombant à 166,96 yens ce matin.
Enfin, la situation économique outre-atlantique semble connaître un début de dénouement. En effet, le geste des banques Merrill Lynch et Citigroup de racheter plus de 200 milliards de dollars d’obligations ARS à leurs clients est interprété comme un signe très positif par le marché des changes.