Le spectre de la récession semble décidément se confirmer dans les principales économies occidentales, nommément le Royaume-Uni, la zone euro et le Japon.
En effet, la Banque d’Angleterre a annoncé qu’elle n’écartait plus la possibilité d’une récession dans les prochains semestres. Cette annonce, ajoutée à la publication du rapport trimestriel sur l’inflation, a poussé la livre sterling à la baisse face à l’euro et au dollar.
De même, le Japon a annoncé, comme nous vous l’avions prévu, une contraction de 0,6% de son économie au deuxième trimestre par rapport au trimestre précédent, ce qui évidemment réduit considérablement la marge de manœuvre de la banque centrale pour lutter contre l’inflation. Toutefois, en dépit d’une telle nouvelle, le yen s’est affiché aujourd’hui en hausse face au dollar et à la monnaie unique européenne.
Enfin, les cambistes s’inquiètent de plus en plus de la situation économique dans la zone euro et envisagent de plus en plus sérieusement une baisse durable de la croissance en raison de la fragilisation du secteur industriel durement touché par le ralentissement économique mondial et une série de chocs liés, dont la hausse du cours des matières premières et la crise du crédit. En dépit d’une stabilisation des chiffres de la production industrielle dans l’euroland au mois de juin, la devise de la zone euro n’est pas parvenue à s’inscrire en hausse face au dollar.
La devise américaine profite d’une vague de confiance en sa faveur sur le marché des changes. Bien que les ventes de détail aient affiché une petite baisse, les investisseurs affichent leur confiance et persistent à croire que le pire de la crise est derrière.
Ils regarderont aujourd’hui attentivement l’annonce des stocks de pétrole outre-atlantique ainsi que les chiffres de l’inflation dès demain qui devraient engendrer quelques turbulences sur le marché des changes.