Une telle formule, aussi crûe qu’imagée, ne pouvait être définitivement que d’une personne. En effet, alors que le président de la Réserve Fédérale et le gouverneur de la Banque Centrale Européenne s’étaient réuni avec d’autres experts ce week-end au traditionnel symposium de la Fed à Jackson Hole, l’homme le plus riche du monde, Warren Buffet s’est permis de livrer son analyse de la situation économique outre-atlantique.
N’envisageant pas de reprise en vue avant au moins les cinq prochains mois et ne comptant pas trop sur l’activisme de Ben Bernanke, Warren Buffet a au moins salué le fait que la crise des subprimes a permis de dévoiler les moutons noirs de l’économie américaine qui ont eu des pratiques « idiotes », selon ses propres dires.
Au même moment, Ben Bernanke et Jean Claude Trichet ont également livré leur bilan de la crise jusqu’à ce jour. Jean Claude Trichet s’est surtout contenté de souligner que les marchés, notamment le marché des changes, sont en phase de correction et s’est empressé de saluer l’action des banques centrales, qui fut vivement contestée par un ancien membre de la Banque d’Angleterre, Willem Buiter, qui considère que les baisse de taux de la Fed ont alimenté l’inflation.
De son côté, le président de la Fed est resté très prudent affirmant que la situation de l’économie américaine est l’une des « plus difficiles jamais vues » en raison d’un ralentissement de l’activité économique et d’une hausse du chômage qui se conjugent à un bond de l’inflation lié notamment à la hausse du prix des matières premières. Toutefois, il a voulu également rassurer les investisseurs et s’est évertué à saluer la baisse récente du prix des matières premières et la « stabilité croissante » du dollar sur le marché des devises. Reste à savoir comment les investisseurs du Forex vont réagir cette semaine à une telle prudence.
Dans tout ce brouhaha, l’annonce du ticket Obama-Biden est donc passé totalement inaperçu dans le monde du Forex.