Selon le quotidien économique japonais Nikkei, au plus fort de la crise des subprimes, à un moment où le dollar avait dégringolé sous la barre des 100 yens, pour la première fois depuis douze ans et, simultanément, baissé à tel point face à l’euro que la monnaie unique européenne s’approchait du seuil psychologique de 1,60 dollar, une action concertée des Etats-Unis, du Japon et de l’Europe aurait été envisagé.
En effet, le Trésor américain, le ministère des finances japonais et la BCE avaient prévu à la mi-mars d’acheter des dollars en nombre sur le marché des changes et d’abreuver le marché de yens et d’euros, tout en s’exprimant publiquement afin d’influencer les autres acteurs du marché des devises.
Toutefois, ce plan n’a pas eu besoin d’être mis en œuvre puisqu’il aura fallu de quelques propos de dirigeants américains pour redonner un peu de couleurs au dollar. Néanmoins, ce plan qui vient juste d’être révélé montre à quel point les autorités économiques et monétaires sont vigilantes et prêtes à intervenir pour éviter une aggravation de la crise.
Plus près de nous, le dollar s’affichait en petite forme aujourd’hui sur le Forex face à la monnaie unique européenne en raison de l’augmentation du prix du baril du pétrole en prévision des dommages que pourrait causer la tempête tropicale Gustav dans le Golfe du Mexique, où se concentre plus d’un quart de la production pétrolière américaine.
De plus, le dollar a subi le contrecoup des propos d’un membre de la Banque Centrale Européenne, l’allemand Alex Weber, qui a jugé prématuré les rumeurs concernant une éventuelle baisse des taux de l’institut européen. Ces propos ont eu un tel impact sur les cambistes qu’ils ont éclipsé la révision à la hausse de la croissance américaine au deuxième trimestre qui a crû de 3,3% en rythme annuel alors que les prévisions tablaient seulement sur 1,9%.