Ce retour du carry trade sur le yen, qui consiste à emprunter une monnaie dont les taux d’intérêt sont faibles afin d’investir ailleurs, symbolise l’aversion pour le risque qu’ont les investisseurs du marché des changes, inquiets des perspectives économiques mondiales.
Comme prévu, l’annonce de la mise sous tutelle de Fannie Mae et de Freddie Mac, dimanche dernier, a eu son petit effet sur le marché des devises et les principales bourses mondiales. Tout au long de la journée de lundi, le dollar a subi de forts mouvements, balancé entre confiance dans la capacité des autorités américaines à lutter contre la crise des subprimes et craintes d’un accroissement de la dette des Etats-Unis qui pourrait avoir un impact sur le cours du dollar à terme.
L’une des premières victimes du plan de sauvetage concocté par le Trésor américain et la Réserve Fédérale fut la monnaie unique européenne qui est passée hier sous le seuil de 1,41 dollar, soit son plus bas niveau depuis octobre 2007.
En fait, les acteurs du marché des changes restent très nerveux, ce qui explique la forte volatilité actuelle sur le Forex. Bien qu’ils aient été rassurés par l’intervention de Washington, ils restent néanmoins prudents car la situation aux Etats-Unis est loin d’être meilleure de celle qui prévaut dans la zone euro par exemple.
En cette période d’incertitude, l’argent rendre d’une certaine manière à la maison. L’aversion pour le risque des investisseurs se traduit principalement par une remontée du dollar et du yen qui devrait se poursuivre dans les prochains jours, sur fond de forte volatilité des taux de change.