La zone euro face au réalisme économique
Le plus beau dans la vie, ce sont certainement les coïncidences. Néanmoins, elles peuvent parfois réserver de très désagréables surprises parfois. Les marchés ont eu à peine le temps de souffler à l’annonce d’un accord sur le plan de sauvetage de Wall Street que, par une subtile translation, ce fut le système financier européen qui fut chahuté. Qu’une nouvelle banque ait fait faillite au Royaume-Uni, ce ne fut pas une réelle surprise. Le gouvernement Brown a su, après l’épisode malencontreux de Northen Rock, réagit avec diligence pour ne pas s’attirer les critiques. Toutefois, les marchés s’attendaient certainement moins à la déroute d’un géant de la zone euro, en l’occurrence Fortis. Une nouvelle, les gouvernements ont réagi avec efficacité et rapidité. Après tout, ils n’avaient pas beaucoup de choix.
La question qui se pose maintenant est double : faut-il s’inquiéter d’une réaction en chaîne, similaire à celle qu’ont connu les Etats-Unis avec les faillites en cascade de la semaine dernière et, si un tel scénario venait à se produire, est-ce que les gouvernements de la zone euro seront en mesure de réagir comme l’a fait l’administration Bush afin de rassurer les marchés.