En ce dernier jour de la semaine, l’euro hésitait fortement face au dollar dans les échanges européens, affichant une très forte volatilité à l’image des bourses mondiales. Toutefois, la tendance de la monnaie unique européenne était plutôt à la baisse face à la devise américaine en raison des craintes pesant sur la santé de l’économie européenne et sa résistance à la crise financière. Comme de nombreux pays, dont le Canada et les Etats-Unis, la zone euro devrait connaître une récession qui a pour effet d’apeurer les investisseurs.
Bien que les données venues d’outre atlantique ne soient pas réjouissantes, notamment le plus fort recul jamais enregistré de l’activité industrielle dans la région de Philadelphie au mois d’octobre, les investisseurs du marché des changes gardent confiance dans la devise américaine. Cette confiance est notamment amplifiée par la baisse conséquente des cours du baril de pétrole, qui sont tombés pour la première fois depuis août 2007 sous les 70 dollars hier, ce qui a évidemment avantagé le dollar face aux autres devises.
La monnaie unique européenne, en dépit de l’agitation des gouvernements de la zone euro en début de semaine, semble souffrir des hésitations des bourses mondiales et suivre leur mouvement. En effet, afin d’illustrer ses propos, il suffit de constater que lorsque Wall Street a repris du terrain hier, la devise de la zone euro s’est inscrite en hausse. Cette corrélation n’est pas sans inquiéter les cambistes qui craignent une période de forte volatilité pour l’euro.
Enfin, les devises émergentes souffrent toujours de la crise et du rapatriement des capitaux ce qui explique la plongée sur le marché des devises de la plupart des devises en question, notamment la lire turque et le peso mexicain.