Après une baisse record de l’indice des prix à la production outre atlantique, le dollar a été poussé à la baisse en milieu d’échanges européens par la publication de nouveaux chiffres de l’inflation. En effet, l’indice des prix à la consommation a baissé de 1% en octobre, laissant toute latitude à la Réserve Fédérale de baisser ses taux en dessous de leur niveau actuel, déjà incroyablement faible. Cependant, bien qu’un nouvel assouplissement monétaire soit possible de facto, il n’est pas probable qu’il se produise dans l’immédiat car cela rendrait la devise américaine beaucoup moins rentable que les autres devises du marché des changes, la poussant à la baisse.
Bien qu’un tel scénario ne soit pas exclu, pour le moment, comme l’ont d’ailleurs rappelé les minutes de la Banque d’Angleterre qui viennent d’être publiées, la tendance de fond de la devise américaine est au renforcement, profitant incontestablement de son statut de valeur refuge. En effet, les investisseurs continuent de rapatrier leurs fonds vers les Etats-Unis, phénomène qui se produit également au Japon, favorisant ainsi considérablement le cours de la devise nippone en dépit d’une très forte détérioration de l’environnement économique dans le pays. En cette période de crise, les investisseurs préfèrent massivement investir dans des actifs nationaux, jugés plus sûrs.
A l’inverse, la tendance pour l’euro est à un affaiblissement comme nous ne cessons de le rappeler. Cet affaiblissement, qui résulte de la combinaison de plusieurs facteurs, est aussi dû en partie par l’accroissement du différentiel de rendement des bons d’Etat entre les différents pays. Par exemple, l’écart est de plus de 100 points entre les taux allemands et les taux italiens.