Le prochain sommet des pays les plus puissants du monde devrait consacrer le divorce. Il n’est pas question évidemment de remettre à plat cette instance informelle mais plutôt d’évoquer les courbes des taux de change des devises du G7. A un moment, ces courbes se sont croisées mais, depuis, chaque devise a suivi son propre chemin sur le marché des changes.
Deux tendances radicalement différentes se dessinent entre, d’un côté, l’euro et la livre sterling et, de l’autre côté, le dollar et le yen. Alors que ces deux monnaies affichaient, à la même époque il y a tout juste un an, une mine très grise, leur teint s’est depuis bonifié. En effet, si la crise financière, à ces débuts, les a pénalisé, l’aversion pour le risque sur le marché des changes leur a profité. Ainsi, le dollar et le yen affiche une santé éclatante sur le Forex, santé qui viendrait même à inquiéter Tokyo tant l’appréciation de la devise nippone semble impossible à freiner.
De l’autre côté, l’euro et la livre sterling accumule les plus bas et s’affichent, aujourd’hui encore, en berne sur le marché des changes. Les pertes de l’euro ont, certes, été freinée par les propos d’un membre de la BCE, qui a mis en garde contre une baisse trop importante des taux mais, l’inquiétude concernant les perspectives économique dans la zone euro restant intacte, il faudra s’attendre à ce que la monnaie unique européenne poursuive sa tendance à la baisse. La livre sterling ne fait évidemment pas mieux, bien que sa résistance soit admirable. Alors que le Royaume Uni est officiellement entré en récession vendredi dernier, la presse britannique s’est fait l’écho d’une partie de l’opinion qui redoute un scénario à l’islandaise dans quelques mois.