La réunion du G7 ce week-end en Italie n’aura, une nouvelle fois, pas abouti à des propositions concrètes. En effet, outre le fait de rappeler son rejet du protectionnisme, les ministres des Finances présents ont rappelé, comme dans le communiqué de décembre, leur préoccupation au sujet de la forte volatilité du yen qui pèse beaucoup sur l’économie nippone. Aucune référence n’a été en revanche faite au sujet de la forte dépréciation de la livre sterling qui a failli frôler fin décembre la parité avec la monnaie unique européenne.
En fait, la prestation du ministre des Finances japonais, Shoichi Nakagawa, fut certainement plus intéressantes que le communiqué final de la réunion. En effet, ce dernier a fourni à la presse internationale une belle prestation rappelant les premiers pas de Nicolas Sarkozy au G7, après sa rencontre avec Vladimir Poutine. Là encore, l’abus d’alcool a été avancé pour expliquer les propos hésitants du ministre des Finances.
S’il a peiné à se rappeler des taux d’intérêt de la Banque du Japon, soulignant qu’ils « vont de zéro à 0,25% », alors qu’ils sont en réalité à 0,1%, le ministre des Finances devrait en revanche se réveiller abruptement après la publication des chiffres de la croissance au dernier trimestre 2008. En effet, une récession à deux chiffres est de plus en plus attendue par les analystes sans que cela n’influe sur le cours du yen sur le marché des changes.
En effet, profitant de son statut de valeur refuge, la devise nippone continue de se renforcer face aux autres devises tandis que le dollar a repris le dessus sur l’euro, profitant de l’adoption du plan de relance de l’administration Obama.