Alors que l’armada du G20 commence à se mettre en place à Londres, le marché des changes affiche une certaine fébrilité. En effet, la baisse de la note de la dette souveraine de l’Irlande par l’agence de notation Standard & Poor’s a jeté un froid sur le marché. Cette baisse a en plus été accompagnée par la publication des chiffres du chômage pour l’Irlande qui sont désastreux, avec un taux de chômage qui est passé à 11% au mois de mars contre 4,6% en moyenne en 2007. Le climat n’a pas non plus été amélioré avec l’hypothèse d’une éventuelle faillite de General Motors et Chrysler en raison de l’impasse dans laquelle se trouvent les pouvoirs publics américains.
L’aversion pour le risque a donc permis un retour du dollar sur le marché des changes, au détriment notamment du dollar néo-zélandais. Cette tendance devrait se poursuivre tout au long de la semaine avec la publication des chiffres du chômage vendredi pour les Etats-Unis. De son côté, l’euro s’affiche en légère baisse aujourd’hui, les cambistes prenant les bénéfices enregistrés grâce à la hausse d’hier et attendant avec impatience la décision de la Banque Centrale Européenne.
Au delà du G20, dont l’impact devrait être très limité sur le marché des changes, les investisseurs vont avoir demain les yeux tournés vers Francfort dans l’attente d’un nouvel assouplissement monétaire. Il est probable que la Banque Centrale Européenne porte son principal taux directeur à 1%. Surtout les investisseurs resteront très attentifs aux propos et explications de Jean Claude Trichet, notamment au sujet de l’adoption de mesures non conventionnelles. De telles mesures ont en effet été évoquées à plusieurs reprises, sans qu’aucune décision en la matière n’ait été prise pour l’instant.