Certes, selon un récent sondage, 48% de la population américaine pense que l’économie est sur la bonne voie, contre seulement 40% au mois de février. Pour autant, en dépit de signes positifs, l’inquiétude est toujours de mise pour les investisseurs du marché des changes. D’abord, le scénario d’une possible faillite de Chrysler semble de plus en plus se préciser, ce qui n’est pas prompt à rassurer les esprits. A cela, il faut ajouter aussi l’attitude de la Chine qui, en annonçant qu’elle allait utiliser ses immenses réserves de change pour compenser la fuite de capitaux, a mis aujourd’hui la devise américaine sous pression.
Toutefois, la réelle inquiétude à l’heure actuelle réside dans les résultats du « test de résistance » mené par Washington sur les 19 principaux établissements bancaires du pays. Selon la presse américaine, le Trésor devrait publier aujourd’hui les critères de ces tests et ensuite communiquer leur résultat aux banques concernés. Les investisseurs devront cependant attendre le 4 mai prochain pour qu’ils soient officiellement publiés. Entre temps, l’incertitude est grande et largement perceptible parmi les investisseurs du marché des changes. Il suffit d’un seul indicateur pour changer la donne.
Aujourd’hui, c’est encore l’euro qui a largement profité des bonnes nouvelles provenant d’Allemagne. En effet, le baromètre Ifo est remonté à 83,7 points en avril contre 82,2 points en mars laissant espérer que la première économie de la zone euro sorte plus rapidement de la crise que prévu. Tout au long de la semaine, les indicateurs se sont succédés, laissant pointer du doigt une récession moins pire que prévu au deuxième trimestre pour les pays de la zone euro. Evidemment, la monnaie unique européenne a largement profité de ce retour de confiance de la part des cambistes.