Au lendemain de la publication du rapport de la Banque d’Angleterre qui a jeté un froid sur le marché des changes, la prudence est de mise aujourd’hui. La reprise tant espérée par les cambistes, même si elle ne s’éloigne pas, devrait cependant se produire très lentement. Ainsi, la moindre marque de panique pourrait provoquer un accès de panique chez de nombreux investisseurs.
Suite à la publication des chiffres des ventes de détail outre atlantique, le dollar a connu une petite hausse hier, retrouvant son aura de valeur refuge. A chaque nouvelle turbulence sur le marché des changes, les cambistes se replient stratégiquement sur le yen et le dollar, faisant ainsi chuter les valeurs jugées à risque, comme l’euro. Cependant, en début d’échanges européens, la monnaie unique européenne a pu se targuer d’une petite hausse simultanée face au yen et au dollar sur le marché des changes en raison de l’hypothèse d’un statu quo des taux dans la zone euro. Cette hypothèse fut confirmée par le gouverneur de la banque centrale autrichienne, qui n’a pas caché il y a quelques semaines être en faveur de taux en dessous de 1% en cas de nécessité. Ce dernier a en effet souligné que les risques d’inflation mais également de déflation, sujet au combien d’actualité en raison du rapport trimestriel sur l’inflation de la Banque d’Angleterre, se sont fortement éloignés dans la zone euro, alimentant ainsi les spéculations sur un éventuel statu quo. Cette hypothèse a au moins permis à la monnaie unique européenne d’engranger quelques gains face aux valeurs refuge, restant néanmoins toujours faible par rapport à ses précédents records.
