Aujourd’hui, le dollar canadien a subit la conséquence directe d’une augmentation du taux de chômage du pays, qui est ressorti à + 8,4%, faisant ainsi chuter la devise face au dollar sur le marché des changes.
Poursuivant sur la tendance déjà esquisée vendredi grâce à la publication des chiffres de l’emploi aux Etats-Unis, le dollar continue son ascension face aux principales devises, notamment l’euro et la livre sterling, à l’exception notable du yen. Ainsi, en début d’échanges européens, l’euro descendait en dessous de 1,39 dollar alors qu’il était au dessus du seuil de 1,43 dollar il y a quelques séances.
Bien que le chômage soit sorti en forte progression, les destructions d’emplois en mai furent moins importantes que prévu. De telles données ont rassuré les investisseurs du marché des changes qui tablent sur une sortie de crise prochaine. Dans ce contexte, il n’est pas étonnant que certains cambistes évoquent de nouveau la possibilité d’un relèvement des taux de la Fed. Afin de lutter contre la crise économique, la banque centrale américaine a, à l’instar des banques centrales du Japon et du Royaume Uni, porté ses taux à quasiment zéro. L’éventualité d’une hausse des taux pourrait ainsi accroître la rentabilité du dollar face à l’euro, ce qui renforcerait la tendance à l’achat de dollars sur le marché des devises.
Toutefois, un obstacle de taille se présente sur le chemin du dollar. Il s’agit en effet du déficit budgétaire américain. Comme l’a rappelé Ben Bernanke lors de son audition devant la Chambre des représentants la semaine dernière, le sort du dollar dépendra dans les prochaines années de la capacité de l’administration Obama à juguler le déficit américain et à le porter à un niveau plus soutenable. Cependant, comme il l’a souligné, un tel objectif ne peut pas être rempli sans une réforme profonde du système de santé qui permettrait de faire des économies.