Hier, des traders ont indiqué que la Banque Nationale Suisse est intervenue sur le marché des changes afin de dévaluer sa devise. Les analystes du marché des changes ont interprété cette intervention agressive de la banque centrale comme le signe des inquiétudes croissantes entourant une dépréciation du dollar. En début de matinée, le franc suisse continuait sa chute face au dollar et à l’euro avant de se reprendre un peu, sans toutefois que la Banque Nationale Suisse ait accepté de commencer ces fluctuations inhabituelles de la devise helvétique.
Même si le communiqué de la Réserve Fédérale a pu, hier, rassuré un peu les investisseurs du marché des changes, l’avenir du dollar reste encore incertain. Comme prévu, la banque centrale américaine a laissé ses taux inchangés, proches de zéro. Les investisseurs ont cependant été déçus de n’avoir eu aucune indication sur les intentions de la Fed à l’avenir. En fait, à maints égards, le communiqué de la Fed a ressemblé à celui du 29 avril, même si une pointe d’optimisme était plus notable cette fois-ci. Le communiqué a fait état d’une amélioration de l’économie américaine, sans pour autant garantir un rétablissement rapide.
La plupart des analystes s’attendent à une reprise de l’activité vers la fin du troisième trimestre. Néanmoins, point positif, il ne fut plus question de déflation cette fois-ci, le communiqué affirmant que l‘inflation est « contenue ». Enfin, Ben Bernanke a confirmé le programme d’achats de titres de la dette publique pour un montant de 300 milliards de dollars. Ce dernier, dont le mandat arrive bientôt à échéance, a de grandes chances d’être reconduit à la tête de la Réserve Fédérale mais, toutefois, des noms de concurrents possibles circulent, notamment celui de Larry Summers.
Enfin, alors que la Fed a cherché à désamorcer les anticipations de relèvement prochain de son principal taux directeur, la banque centrale de Pologne a fait tomber son taux directeur à 3,5%, après une pause de trois mois. Le cours du zloty et des autres devises d’Europe centrale et orientale est actuellement pénalisé par les craintes persistantes d’une dévaluation brutale du lats qui pourrait se répercuter sur les devises de la région et même sur l’euro.