Le marché des changes est toujours sous le coup de l’annonce des chiffres de l’emploi américain publiés vendredi dernier. En effet, l’économie américaine a seulement détruit 247 000 emplois au cours du mois de juillet, contre pas moins de 325 000 attendus par les économistes. Ainsi, le taux de chômage aux Etats-Unis a connu un recul léger mais encourageant, passant de 9,5% à 9,4%, la première chute du chômage depuis avril 2008.
L’amélioration de la situation de l’emploi outre atlantique a évidemment été saluée par les acteurs du marché des changes qui ont abondamment acheté des dollars en fin de semaine dernière, faisant grimper le billet vert à son plus haut niveau depuis sept jours face à la monnaie unique européenne. Toutefois, la hausse du dollar fut freinée aujourd’hui par des prises de bénéfices. Cependant, la confiance dans la reprise de l’activité outre atlantique n’est pas pour autant entamée. Les investisseurs interprètent les chiffres de l’emploi comme le signe que les Etats-Unis pourraient être le premier pays à sortir de la crise. En d’autres termes, la Fed pourrait être la première banque centrale à relever ses taux, améliorant ainsi le rendement du billet vert.
Le Japon semble également être sur la même pente que les Etats-Unis, comme en témoignent les indicateurs publiés aujourd’hui. En effet, l’excédent courant du Japon est reparti à la hausse pour la première fois depuis seize mois tandis que les commandes de biens d’équipement ont connu un rebond significatif. Pour autant, les cambistes ont porté peu d’attention à ces indicateurs qui ont, au final, eu peu d’influence sur le taux de change du yen.
Enfin, la livre sterling s’affichait en baisse face à l’euro mais se renforçait face au dollar alors que les investisseurs attendent avec impatience la publication mercredi du rapport trimestriel sur l’inflation de la Banque d’Angleterre.