Emportée par la chute notable des bourses asiatiques, la monnaie unique européenne a accentué son recul sur le marché des changes. Déjà vendredi dernier, l’euro avait commencé à baisser face au dollar suite à la baisse inattendue de l’indice de confiance des consommateurs américains. Ainsi, les marchés ont ouvert perplexes ce matin, s’interrogeant sur le rythme de la reprise de l’activité économique mondiale.
Dans un tel contexte, le dollar et le yen ont repris la main face aux devises jugées à risque. La plupart des bourses asiatiques ont accusé ce matin un net repli : Shanghai accusant une dégringolade de 5,79%, Hong Kong de 3,62% et, enfin Tokyo, affaibli par la remontée du yen, de 3,10%. L’annonce de la reprise de l’activité dans l’archipel nippon, le Japon enregistrant une croissance de 0,9% au deuxième trimestre, n’a nullement aidé la bourse de Tokyo. En effet, les analystes s’attendaient à ce que le Japon annonce une croissance positive, rompant avec douze mois de récession, soit la pire récession de l’histoire du Japon depuis 1945. Le Japon est le troisième pays occidental, après la France et l’Allemagne, à rompre avec la récession. Cependant, comme dans le cas de ces pays de la zone euro, la reprise reste fragile et repose essentiellement sur l’impact des plans de relance gouvernementaux. Au Japon, ces derniers ont permis de relancer la consommation intérieure et les exportations.
Le calendrier économique de la semaine est particulièrement chargé et il devrait permettre aux investisseurs du marché des changes d’avoir un meilleur panorama de la situation économique en Occident puisque les demandes hebdomadaires d’allocation chômage ainsi que les chiffres des permis de construire et mises en chantier de logements en juillet et l’indice ZEW pour l’Allemagne devraient tomber dans les prochains jours.