En fin de séance, la monnaie unique européenne avait perdu tous les gains qu’elle a pu accumuler, retrouvant son niveau de la veille. En dépit de la reprise progressive de l’activité économique, la corrélation entre le taux de change de l’euro et l’évolution des Bourses reste intacte. Les bourses, encore fragilisées par la chute de Shanghai en début de semaine, étaient à la recherche de nouveaux signes de reprise.
Plusieurs indicateurs économiques furent publiés aujourd’hui, certains ayant profité momentanément à la monnaie unique européenne. Ainsi, la hausse de l’indice PMI et la révision des perspectives de croissance de la zone euro par la Banque Centrale Européenne ont permis à la devise européenne de gagner un peu de terrain face au dollar. La banque centrale estime en effet que le PIB pourrait progresser de 0,2% contre une chute estimée auparavant à 0,3%.
Toutefois, l’euro s’affichait assez statique aujourd’hui. Il n’a pas, par exemple, réagit à la publication de l’indice ISM des directeurs d’achat portant sur les services.
En fait, l’atonie du marché des changes, constatée depuis plusieurs séances, s’explique par les difficultés de la reprise. Les indicateurs macroéconomiques continuent de s’améliorer mais le chômage continue de son côté de progresser alors qu’il a un impact psychologique important sur les décisions des investisseurs. Le marché des changes attend désormais avec une certaine appréhension les chiffres de l’emploi américain qui sont attendus demain. Une première idée a été fournie mercredi par le cabinet ADP qui a estimé que le secteur privé avait détruit plus d’emplois que prévu au mois d’août. Une telle estimation n’est évidemment pas pour rassurer les cambistes qui s’attendent demain à la publication de mauvais chiffres pouvant profiter aux valeurs refuge.