Les indices ont été portés lors de la semaine qui s’est écoulé à des plus hauts annuels suite aux bons résultats trimestriels des entreprises américaines. Ainsi, le CAC 40 a gagné en une semaine plus de 2,6%, à 3912 points, le Dow Jones a dépassé la barre psychologique des 10 000 points à 10 040 et enfin, le Nikkei a gagné près de 2,4%. Les investisseurs ont été globalement très satisfaits des résultats affichés par les entreprises américaines. La remontée de la Bourse s’est répercutée sur le marché des changes dès les premiers jours, mettant le dollar sous pression.
La devise américaine a perdu beaucoup de terrain face aux principales monnaies du marché cette semaine : près de 1,15% face à la monnaie unique européenne et près de 2,68% face la livre sterling. Le billet vert a pâti de l’optimisme des marchés suite aux bons résultats des entreprises américaines mais aussi de la politique de diversification des réserves de la Chine et du maintien pendant encore plusieurs mois de la politique expansionniste de la Fed. En effet, les analystes du marché des changes ont crû, à tort, que la Réserve Fédérale, à l’instar de la banque de réserve australienne, allait remonter prochainement ses taux.
La publication des minutes de la dernière réunion de la Fed a douché de tels espoirs, mettant davantage sous pression le dollar dont le rendement est très faible. La faiblesse des taux américains pèse sur le billet vert qui est victime, en raison du différentiel de taux entre les pays, de stratégies de carry trade. Seul un changement de politique monétaire de la part de la banque centrale américaine pourrait désormais inverser la tendance et redonner au dollar une nouvelle dynamique.
Le yen, qui est aussi considéré comme une valeur refuge et est traditionnellement utilisé dans les stratégies de carry trade, a également été pénalisé cette semaine, perdant près de 2,40% face à l’euro et 4,35% face à la livre sterling.
Le retour de la devise de Sa Majesté s’explique essentiellement par les rumeurs autour de la fin du programme d’assouplissement quantitatif de la Banque d’Angleterre. Courant août, ce programme avait été porté à 175 milliards de livres. Ces rumeurs expliquent à elles seules le regain de la livre sterling qui pourrait éventuellement se poursuivre la semaine prochaine si elles ne sont pas réfutées par la Banque d’Angleterre.
Enfin, les matières premières continuent sur leur lancée. L’once d’or est allée de record en record cette semaine, allant jusqu’à pointer à 1070,76 dollars l’once avant de revenir vendredi à son niveau du début de semaine. La glissade du billet vert explique en grande partie la remontée du cours de l’or. De son côté, le pétrole a fini la semaine à 77 dollars le baril mais il devrait revenir rapidement au niveau de 74 dollars le baril selon de nombreux experts. L’or et le pétrole profitent en ce moment d’une stratégie de diversification des avoirs des investisseurs.
Ce mouvement a évidemment profité aux devises liées aux matières premières qui ont affiché de très bonnes performances. A titre d’exemple, le dollar australien a gagné plus de 1,38% cette semaine face au billet vert tandis que le dollar canadien attirait toujours plus nombreux les cambistes.
Une nouvelle série d’indicateurs macroéconomiques sont attendus la semaine prochaine, dont la publication des minutes de la dernière réunion de la banque de réserve australienne et de la Banque d’Angleterre. Les minutes de la Banque d’Angleterre seront à surveiller avec attention, pouvant éventuellement confirmer le rebond de la livre sterling.