Le Brésil impose un impôt de 2% sur les entrées de flux de capitaux, applicable sur les actions et les obligations
La taxe, qui entre en vigueur dès aujourd’hui, ne sera pas applicable sur les investissements étrangers directs (FDI), mais seulement sur ce qu’on appelle le « hot money », les investissements de court terme.
L’objectif de la nouvelle taxe est de réduire la rythme d’appréciation du Réal brésilien, et non d’améliorer l’état des finances publiques. En effet, depuis mars 2009, le Real brésilien (BRL) s’est apprécié de la bagatelle de 43% face au dollar (!!!), et la paire USD/BRL se traite maintenant aux niveaux vus la dernière fois l’été dernier, lorsque les matières premières étaient au plus haut.
Naturellement, le rallye sur ces mêmes matières premières a été l’un des facteurs essentiels dans l’appréciation du BRL, sans parler des performances exceptionnelles de l’économie brésilienne, qui a connu une croissance annualisée de 2% au deuxième trimestre 2009. Tous les indicateurs économiques macro sont au vert, et dans cet environnement, toutes les tentatives de la banque centrale brésilienne (BCB) pour freiner l’appréciation du BRL en intervenant sur le marché des changes ont été vouées à l’échec.
La nouvelle taxe doit clairement être vue comme un facteur négatif pour le réal ainsi peut-être que pour d’autres monnaies d’Amérique du Sud. On devrait voir des prises bénéfices, mais il faut s’abstenir de donner trop d’importance à cet impôt, qui à long terme ne devrait pas avoir d’impact trop négatif sur le Réal. En effet, l’économie brésilienne va fondamentalement dans la bonne direction et a très passé la crise mondiale.
A court terme, nous restons avec un objectif de 1.75 pour la paire USD/BRL à un horizon de trois mois, mais à terme, nous voyons donc une continuation du renforcement du Réal, qui devrait aussi être soutenu par la hausse des taux d’intérêt par la BCB.