A l’instar des autres devises liées aux matières premières, le dollar néo-zélandais connait une tendance haussière sur le marché des changes. Après des plus hauts face au dollar américain lors des dernières semaines, la monnaie de Nouvelle-Zélande a affiché aujourd’hui un net recul, cumulatif de plusieurs facteurs.
Le dollar néo-zélandais a connu une chute dans les échanges asiatiques après les propos tenus par le leader du Parti Travailliste, Phil Goff (ci-contre), qui a proclamé la fin d’un consensus de plus de 20 ans sur la politique monétaire à suivre dans le pays. En effet, jusqu’à présent, la banque centrale a surtout pour mission de surveiller l’inflation, à l’instar de la Banque Centrale Européenne. Cependant, M. Goff a soutenu que la bataille contre l’inflation n’est plus la première priorité, la production de richesse et la croissance étant vitales. Bien que de tels propos puissent paraître amplement justifiés, les économistes ne s’attendent pas dans leur majorité à ce qu’une telle politique soit mise en oeuvre dans les prochains mois, la banque centrale devant certainement rester attachée surtout au contrôle de l’inflation.
Les analystes n’ont toutefois pas imputé au seul leader du Parti Travailliste la baisse du dollar néo-zélandais, tous affirmant que le contexte général n’était pas propice aujourd’hui à une hausse. Hier, Wall Street a clôturé légèrement en baisse ce qui influe sur le cours des monnaies. De plus, les investisseurs étrangers ont aussi remarqué que le département du Trésor de Nouvelle-Zélande a remis un rapport au gouvernement sur les options à sa disposition pour faire baisser le cours du kiwi. Enfin, le dernier facteur expliquant la baisse de la devise néo-zélandaise face au dollar est le nouvel appel d’offres obligataires lancé par le gouvernement qui a baissé le rendement du marché des swaps.