Les places financières européennes se sont réveillées sous le choc de la dégradation de la dette souveraine de la Grèce qui continue de peser sur les décisions d’investissement des cambistes. Ainsi, l’euro a accentué son retrait en milieu de séance, reculant simultanément face au dollar et au yen. Les cambistes semblent à la recherche d’une alternative alors ques certaines valeurs liées aux matières premières semblent s’essouffler, à l’instar du dollar canadien, et que les inquiétudes vont croissantes pour la reprise de l’activité économique dans la zone euro.
Dans ce contexte, les investisseurs se replient massivement sur le yen au grand dam des autorités nippones qui pourraient de nouveau reitérer leur insatisfaction de voir le yen continue de s’apprécier face au billet vert et à l’euro. Plusieurs facteurs ont poussé depuis hier les investisseurs à se replier sur le yen. D’abord, il convient évidemment de soulever les inquiétudes liées à la situation financière de la Grèce qui pourrait obliger Bruxelles ou Francfort à intervenir. De plus, la révision à la baisse du PIB japonais au troisième trimestre et l’annonce d’une prise de participation de 20% de Wolkswagen dans le constructeur nippon Suzuki Motor Corp ont accentué ce mouvement.
Plombé par la baisse des cours du pétrole et le recul des places boursières, le rouble a nettement baissé aujourd’hui, atteignant son plus bas niveau depuis le mois de septembre. En effet, le panier de devises servant de référence à la banque centrale s’échangeait à l’ouverture des marchés européens en hausse de 13 kopecks par rapport au niveau d’hier soir. Les analystes considèrent que cette chute du rouble s’explique par des facteurs externes, notamment la diminution des opérations de carry trade, et par des facteurs internes. En effet, les achats effectués au cours de l’automne par la Banque de Russie ont empêché un renforcement trop considérable du rouble.
Enfin, la livre sterling s’affichait assez stable en fin de matinée face aux principales devises alors que les cambistes attendent la présentation du pré-budget 2010/2011 aujourd’hui et la décision de la politique monétaire de la banque centrale demain.