L’indécision était plutôt de rigueur dans les échanges ce matin sur le marché des devises. En effet, plusieurs facteurs incitent à la prudence.
D’abord, les difficultés financières de la Grèce et de la péninsule ibérique, même si elles ont peu de chances de conduire à une implosion ou à une sortie de la zone euro des pays concernés, éveillent de nombreuses inquiétudes. Les économistes préconisent pour la Grèce des mesures drastiques et impopulaires afin de permettre au pays de se relever. Cependant, ils préviennent d’ors et déjà que la sortie de crise pour la Grèce se fera très lentement.
De plus, plusieurs indicateurs économiques publiés hier ont laissé les investisseurs du marché des changes dans l’expectative. En effet, le déficit commercial américain s’est réduit en octobre outre-Atlantique mais les nouvelles inscriptions au chômage ont augmenté la semaine passée, alors que le chômage avait connu un recul salutaire. Par conséquent, les données macroéconomiques contradictoires continuent de peser lourdement sur les stratégies d’investissement sur le marché des changes.
Enfin, le dernier élément à prendre en compte est l’incertitude qui demeure sur la politique monétaire des principaux pays industrialisés. Les analystes s’accordent toutefois à dire qu’un relèvement précipité des taux n’est pas à l’ordre du jour. La Nouvelle Zélande n’envisage pas de relever ses taux avant mi-2010 tandis que la Banque Nationale Suisse et la Banque d’Angleterre ont décidé hier de laisser leurs taux inchangés. La Réserve Fédérale devrait également laisser ses taux bas pendant encore de longs mois comme l’a laissé entendre Ben Bernanke. Seule l’Australie semble donc résolument s’orienter vers une hausse de ses taux, accompagnée par la Norvège et peut être Israël.