Plusieurs annonces ont ponctué aujourd’hui la séance sur le marché des changes. La banque centrale de Slovaquie, pays qui est membre de la zone euro depuis janvier 2009, a revu à la hausse ses perspectives concernant la croissance. Ainsi, pour l’année qui s’achève, la banque centrale ne table plus que sur une chute du PIB de 4,8% contre 5,6% précédemment. Le retour à une croissance positive devrait avoir lieu l’année prochaine, avec 3,1% attendus puis 4,3% en 2011. Cette bonne nouvelle a toutefois peu influé sur le taux de change de l’euro.
En effet, la devise de la zone euro effaçait tous ses gains face à la devise américaine en fin d’après-midi à la suite de l’annonce d’un abaissement de la note à long terme de la Grèce par l’agence de notation Standard & Poor’s. Les inquiétudes autour de la situation économique en Grèce continuent de peser lourdement sur la dynamique de la zone euro, les investisseurs redoutant une véritable traversée du désert pour le pays.
Toujours en Europe, ce fut également au tour de la banque centrale tchèque de réunir son comité de politique monétaire. La banque centrale a décidé de baisser son principal taux directeur d’un quart de point, l’établissant à 1%, soit son niveau le plus bas depuis 1993. La dernière baisse des taux en République Tchèque avait eu lieu en août dernier, le taux directeur étant établi à ce moment là à 1,25%. La décision de la banque centrale a en tout cas beaucoup surpris le marché qui s’attendait en fait à un statu quo.
Le FMI a par ailleurs salué aujourd’hui les efforts du gouvernement biélorusse afin de réduire les déficits mais l’organisation internationale a aussi souligné que de nombreux défis restent à relever. A l’instar de l’Ukraine, la Biélorussie bénéficie d’un prêt qui a été porté récemment à 3,6 milliards de dollars afin d’affronter la crise. Le FMI s’est notamment inquiété de la baisse du niveau des réserves internationales et a recommandé de les reconstituer en maintenant des taux d’intérêt élevés et en soutenant le cours du rouble biélorusse.
Enfin, le shekel reste toujours sous le coup de la décision du gouverneur de la Banque d’Israël, Stanley Fischer, d’acheter en début de semaine entre 100 et 200 millions de dollars afin d’affaiblir la devise nationale. Cette intervention est pourtant contraire aux recommandations formulées récemment par le FMI.