Dans une tribune publiée dans le journal allemand Bild am Sonntag, le président de la Banque Centrale Européenne, Jean Claude Trichet a appelé les pays membres de la zone euro à réduire drastiquement leur déficit dans les deux prochaines années afin de rétablir le plus rapidement possible la confiance dans les finances des Etats.
En effet, depuis plusieurs semaines, les déficits des Etats de la zone euro (Portugal, Grèce et Espagne) ont lourdement pesé sur le taux de change de la monnaie unique européenne, l’empêchant de profiter pleinement de l’optimisme des investisseurs quant au rétablissement de l’économie américaine.
La situation en Grèce est la plus préoccupante. Le pays a été lourdement sanctionné par les agences de notation en raison de l’ampleur de son déficit et de sa dette, décision qui s’est répercuté sur le taux de change de l’euro et aussi sur la santé des bourses européennes, notamment de la bourse d’Athènes qui a dégringolé à la mi-décembre.
L’euro s’est toutefois depuis ressaisi face au dollar et au yen grâce à la publication de bons indicateurs macroéconomiques outre-Atlantique (chiffres du chômage, stabilisation des prix des logements, hausse en décembre de la confiance des consommateurs). Toutefois, l’évolution actuelle de l’euro n’est pas réellement significative en raison du haut niveau de volatilité qui règne sur le marché des changes en cette période de fêtes de fin d’année.