La paire EUR/USD, autour de 1.44, se tient bien malgré les problèmes de la Grèce. Lundi, les échanges sur la plupart des principales paires de devises se sont développés dans des marchés très légers, avec peu de volume. L’EUR/USD a récupéré ses précédentes pertes.
Après une journée positive hier, les actions européennes sont en baisse ce matin, à la suite de la baisse des marchés asiatiques.
La Bundesbank a dit hier que la demande étrangère a permis la poursuite de la croissance allemande, mais son économie continue de ralentir avec la consommation intérieure, en particulier sur les voitures et sur les achats de détail.
Le Ministre des Finances britannique Alistair Darling a dit ce matin que personne ne doit avoir de doute sur la détermination du gouvernement à limiter la taille du déficit après que les risques de baisser la notation du crédit du pays aient envoyé des vagues de peur sur le marché obligataire.
La banque centrale chinoise a signalé que son resserrement quantitatif est intact.
La confiance des consommateurs japonais est tombée en décembre à son plus bas niveau depuis six mois, 37.6, par rapport au 39.5 du mois précédent.
Sur le marché des devises, sur la paire EUR/GBP, la Livre a continué à monter face à l’Euro. Selon le site Internet Rightmove, les prix de l’immobilier en Angleterre sont montés, ce qui pourrait expliquer ce mouvement. Néanmoins, comme c’est le cas pour le cours d’autres devises face à l’Euro, la paire EUR/GBP est sous pression à cause de la situation en Grèce et son impact potentiel sur le projet que représente l’Euro. La paire a fermé hier soir à 0.8803, contre 0.8845 vendredi, et se traite ce matin à 0.8738, c’est-à-dire que la baisse se poursuit.
On a eu très peu de données économiques anglaises ces derniers temps, pour cause de début d’année, mais tout cela commence à changer avec les chiffres de l’inflation, même si ceux-ci ne sont pas centraux dans la perception actuelle du marché.
Dès demain, on aura droit aux chiffres du marché du travail, avant de passer jeudi à la tendance sur le marché du travail et vendredi aux ventes de détail.
Il faut bien entendu replacer ces chiffres et cette tendance dans les événements de ces derniers mois sur la paire EUR/GBP. Entre le mois d’août et la mi-octobre, le GBP s’est déprécié face à l’Euro alors que la BoE élargissait son programme d’assouplissement quantitatif d’achat d’avoirs. Depuis cette période, la paire a suivi un cours plus tranquille et semble s’être grosso modo stabilisée dans un range entre 0.8830 et 0.9154.
Les signes récents de sortie de crise de l’Angleterre sont encourageants mais la grande question est de savoir si le GBP est suffisamment bas pour pouvoir devenir une devise cyclique qui sera poussée par la reprise économique.
D’une manière ou d’une autre, il est encore trop tôt pour savoir si cette amélioration va influencer à court terme la politique de la BoE, ce qui pourrait bien sûr avoir de fortes conséquences sur la paire. Il faut donc suivre avec attention les prochains chiffres économiques et se faire une idée. La prudence est donc de mise sur le GBP.
N’oubliez pas vos stops !