La semaine écoulée a vu une nouvelle fois la Grèce être au centre de l’intérêt des marchés. Ceux-ci ont été assez mécontents des plans de l’Union européenne, ce qui a poussé l’euro à la baisse.
Les ministres des finances de l’Union européenne se rencontreront de nouveau cette semaine, mais le risque est grand qu’ils décevront à nouveau les marchés, ce qui pourrait envoyer la monnaie commune dans un nouveau round de baisses.
En effet, l’Allemagne continue à s’opposer à un plan d’aide financière à la Grèce, alors qu’un sondage a démontré que 71% de la population allemande s’opposait à pareil plan. Dans cet environnement, on a du mal à voir la Chancelière Merkel prendre un tel risque politique et aider la Grèce,ce d’autant plus qu’une faillite ou presque-faillite grecque aurait peut-être des vertus thérapeutiques pour un pays connu pour son comportement économique irresponsable.
Les chiffres de la croissance de l’eurozone ont aussi été décevants et n’ont montré qu’une hausse de 0.1% en rythme trimestriel pour le quatrième trimestre, ce qui ne contribue évidemment pas à la santé de l’Euro.
Ailleurs, les marchés ont continué à être contrastés. L’aversion du risque était en recul et on a assisté à une consolidation. La Banque centrale chinoise a surpris à nouveau les marchés en levant pour la deuxième fois en un mois les demandes pour les prêts, de manière à calmer l’ardeur des prêteurs et d’éviter la création d’une bulle.
Cette mesure a envoyé les marchés à la baisse, bien que le Dow Jones ait réussi à nouveau à terminer la semaine au-dessus du seuil psychologique des 10’000 points.
L’USD et le JPY se sont également consolidés, à la suite des actions.
La semaine dernière a été la semaine du CAD et, surtout, de l’AUD. Ce dernier a bénéficié des très bons chiffres du chômage, où on a enregistré une forte expansion de 52’700 emplois en janvier et une baisse du taux de 5.5% à 5.3%. La paire EUR/AUD a crevé le support de 1.5416 pour atteindre le niveau de 1.5336.
D’un autre côté, le CAD a été soutenu par la relative bonne position fiscale du pays ainsi que par le rebond du cours du baril de pétrole, qui a presque touché le niveau de 76, avant de retraiter au niveau de 74.25.
On le voit, l’AUD et le CAD restent des devises cycliques et bénéficient surtout de la faiblesse des monnaies des autres pays occidentaux, qui ont moins bien traversé la crise suite à un comportement macro-économique moins responsable qu’eux.
Le Canada est en effet perçu comme n’ayant pas de risques de faire défaut sur sa dette souveraine, au contraire d’autre pays. L’EUR/CAD était en baisse et a même touché le niveau de 1.4254.
La relative stabilisation des marchés la semaine dernière n’a toutefois pas changé notre opinion sur la direction générale des marchés, qui devrait être négative pour les prochaines semaines, Du point de vue technique, on devrait faire le retracement de 38.2%, de 6’469.9 à 10’729.89 vers 9’102.59 pendant le premier trimestre.
De même, le rebond de l’or de 1’044.5 est aussi de nature corrective et devrait se terminer sous la résistance de 1’126.4, avant de retomber vers les 1’010.7.
En analysant l’USD de manière un peu plus approfondie, on constate que face à l’indice dollar, il a réussi à se maintenir au-dessus de 80.75, mais surtout à cause de la faiblesse de l’Euro. La paire GBP/USD tient toujours au-dessus de 1.5534.
A court terme, il semble que la tendance positive sur le billet vert doive se poursuivre mais pour se poursuivre, le rallye sur l’USD devrait être soutenu par une baisse sur les actions et l’or. Sinon, on devrait continuer à voir l’USD se traiter sans grands changements, entre 78.45 et 82.63 pour son indice.
N’oubliez pas vos stops!