Forte volatilité cette semaine encore sur le marché des changes avec des plus bas atteints pour certaines devises, notamment l’euro face au yen et la livre sterling face au dollar. Les déboires de la Grèce alimentent toujours les discussions sur les places financières tandis que les rumeurs d’appréciation du yuan se précisent. Forte déception des cambistes suite au discours de Ben Bernanke qui a rejeté l’hypothèse d’une hausse des taux dans l’immédiat.
En dépit de la déflation, hausse du yen
L’atmosphère qui règne sur les marchés incite plutôt à la prudence, ce qui explique la nette poussée du yen en dépit des inquiétudes relatives à la déflation dans l’archipel et à l’endettement du pays. Les agences de notation financière plaident pour une meilleure coordination entre la BoJ et le ministère des Finances afin de réduire le déficit public. La BoJ a souligné cette semaine que la déflation qui hypothèque les perspectives économiques du pays sur le moyen terme pourrait durer entre deux et trois ans. C’est seulement à partir de ce moment-là que la banque centrale préconise de s’attaquer au déficit. Le gouvernement, qui réclame depuis plusieurs mois des mesures supplémentaires à l’institution pour favoriser la reprise de l’activité, n’a pas réagi pour l’instant à cette annonce. Entre-temps, les déboires de la zone euro ont profité au yen qui a réussi à atteindre un plus haut depuis un an face à l’euro en milieu de semaine.