Selon une information révélée par le Wall Street Journal et reprise depuis dans toute la presse internationale, les principaux dirigeants de hedge funds se seraient accordés lors d’un dîner à Manhattan début février pour parier sur la baisse de l’euro.
Parmi ces participants figuraient notamment les principaux dirigeants de SAC Capital Advisors mais surtout George Soros, dirigeant de Soros Fund Management, aussi connu dans les milieux financiers pour avoir été le tombeur de la Banque d’Angleterre en septembre 1992.
Ces dirigeants auraient parié des sommes gigantesques sur une baisse de l’euro. Leur poids important sur le marché des changes peut expliquer, en partie, la baisse de près de 2% de l’euro face au dollar depuis le début du mois. Sur les trois derniers mois, la baisse de la monnaie unique européenne face au billet vert fut de près de 10%. Cette baisse, il ne faut pas s’y tromper, est surtout attribuable à la détérioration de la situation financière de nombreux Etats de la zone euro, notamment la Grèce, pays au sujet duquel toutes les préoccupations sont concentrées pour le moment.
D’après le WSJ, les convives de ce dîner auraient parié avec des effets de levier de 20, effet de levier assez raisonnable qui évite de tout perdre au moindre retournement de tendance. Toutefois, aucune information concernant les sommes exactes investies n’a été évoquée par le fameux journal. Nous pouvons toutefois supposer que ce sont des millions de dollars qui ont été investis par chacun des participants.
Plusieurs journaux français qui ont repris l’information ont surtout souligné que les hedge funds parient sur la parité à terme de la paire EUR/USD. Sachant que les hedge funds investissent à court terme et que la paire est encore très loin de la parité, une telle information n’a pas vraiment d’intérêt pour les investisseurs. Toutefois, il semble judicieux d’ouvrir des positions courtes sur l’euro en ce moment, sachant que la pression exercée par les hegde funds conjuguée à la situation financière inquiétante de la Grèce devrait faire perdre du terrain à l’euro.