Le marché a réagi de manière surprenante au plan européen de sauvetage de la Grèce, car il ne croît toujours pas que la Grèce pourra rembourser ses dettes. Les rendements obligataires grecs n’ont que très peu baissé, ce qui est vraiment de très mauvais augures.
Hier, lundi, la paire EUR/USD n’a pas été soutenue, comme on pouvait le penser, par le plan de sauvetage de la Grèce de l’Union européenne et du FMI. Ici aussi, ce manque de réaction indique un manque de confiance du marché face à ces plans politiques et à leur mise en application.
Ceci dit, le billet vert s’est aussi bien tenu sur les marchés mondiaux, soutenu par de bons chiffres de l’ISM. La paire USD/JPY teste le niveau de résistance clé de 94.80 et si les chiffres de l’emploi continuent à être positifs, l’USD pourrait fort bien continuer son appréciation.
La tendance reste donc fermement orientée vers le sud pour la paire EUR/USD, qui n’arrive décidément pas à monter, quoi qu’il se passe. Elle s’échange en ce moment vers les 1.3125 et le niveau des 1.30 se rapproche dangereusement. Une cassure à la baisse de ce niveau pourrait ensuite ouvrir un boulevard vers de nouvelles baisses, en direction des 1.25, surtout si la reprise économique aux Etats-Unis se poursuivait. Bref, les perspectives de la monnaie unique continuent à se détériorer.
Les actions américaines, de leur côté, ont bien commencé la semaine, toujours suite aux chiffres de l’ISM, avec un S&P500 qui a enregistré son plus grand gain journalier en plus de deux mois.
En revanche, ce matin, les marchés européens et asiatiques sont en forte baisse, après que des nouvelles économiques chinoises aient montré que la croissance était moins forte que prévu. En effet, l’indice PMI HSBC Chine est tombé en avril à un niveau de 55.4, de 57.0, devant le ralentissement des exportations, des nouvelles commandes et la hausse du chômage.
La Banque centrale australienne a décidé ce matin de lever le taux d’intérêt de 0.25% à 4.50%, la sixième hausse depuis le mois d’octobre dernier, tout en ajoutant que les taux étaient maintenant à un niveau moyen.
Le Directeur du comité de Bâle sur la régulation bancaire, Welling, a dit que les régulateurs étaient déterminés à poursuivre l’alourdissement de leur régulation, bien que les banquiers aient mis en garde que le résultat, évidemment, serait une baisse du crédit dans l’économie, et donc un maque de croissance, qui pourrait aller jusqu’à 1%. Les conséquences d’une telle baisse de croissance sont évidemment dramatiques sur l’emploi et le bien-être des gens, mais pour les bureaucrates régulateurs, de Bruxelles ou d’ailleurs, il est évident que cela ne jour aucun rôle, puisque leur intérêt est purement de justifier leur existence parasitique.
Le pétrole est quant à lui tombé au niveau de 85.79 USD le baril, suite à une hausse inattendue des réserves de brut aux Etats-Unis, qui sont à leur niveau le plus haut depuis 19 mois.
Techniquement parlant, la paire EUR/USD à atteint son plus bas niveau récent la semaine dernière à 1.3115, suivi donc par un rebond qui a tourné court. L’objectif de court terme de la configuration technique est maintenant la percé à la baisse de la résistance de 1.3115 avant d’aller tester celles de 1.2972 et 1.2872, alors que 1.2886 est le niveau le plus bas d’avril 2009.
N’oubliez pas vos stops !