Après un mercredi noir, les principales places financières mondiales ont retrouvé un peu de couleur en début de séance. La Bourse de Tokyo, après avoir été fermée trois jours, a accusé une baisse de plus de 3%, du fait d’un effet de rattrapage. Par contre, les bourses de Madrid, d’Athènes et de Paris ont retrouvé quelques couleurs. Ainsi, le CAC 40 gagnait à l’ouverture 0,58% à 3.657,09 points. Londres enregistrait de son côté une hausse plus mesurée, de seulement 0,17%. Les analystes s’attendent également à ce que Wall Street ouvre dans quelques heures en hausse, profitant du retour au calme ambiant.
Les investisseurs essaient de limiter les pertes à quelques heures du discours de Jean Claude Trichet à 14H30 à Lisbonne. Il devrait probablement tenter de rassurer les marchés sur la question des dettes publiques en annonçant des mesures non conventionnelles. Le choix de Lisbonne n’est évidemment pas anodin puisque le Portugal pourrait voir sa note souveraine baisser dans les prochains mois, accentuant une nouvelle fois la crise en Europe.
Sur le marché des changes, la monnaie unique européenne est toujours très affaiblie, évoluant en-dessous de 1,28 dollar.
La banque centrale tchèque a décidé aujourd’hui d’abaisser son principal taux directeur d’un quart de point à 0,75%, soit le niveau le plus bas depuis 1993. Cette décision a pris de court les investisseurs du marché des changes qui s’attendaient plutôt à un statu quo. Par conséquent, cette décision a poussé à la baisse la couronne tchèque sur le marché des changes. Pour autant, la devise tchèque reste encore forte en cette période de crise. Les déboires de l’euro incitent d’ailleurs selon un sondage réalisé par l’institut officiel CVVM les tchèques a rejeté en nombre de plus en plus important l’adoption de la monnaie unique européenne qui devrait avoir lieu en 2015, à l’instar de la Pologne. En effet, selon ce sondage, plus de 55% des tchèques sont opposés au remplacement de la couronne par l’euro. C’est la première fois depuis 2001 et l’entrée dans l’UE en 2004 que le pourcentage de tchèques opposés à l’euro dépasse 50%. Cette hostilité est surtout due aux déboires actuels de la monnaie unique européenne qui s’affaisse sur le forex.