Profitant du regain d’appétit au risque, les devises d’Amérique latine se sont renforcées lors de la séance d’hier. Ainsi, le peso chilien s’est renforcé face au dollar pour la quatrième journée consécutive, gagnant près de 0,5% face au billet vert.
Les bonnes nouvelles économiques dans la zone euro mais aussi la perspective d’une hausse des taux par la banque centrale aujourd’hui ont permis au peso chilien de remonter sur le marché des changes. Selon un sondage réalisé par Bloomberg , la banque centrale devrait augmenter pour la première fois ses taux depuis septembre 2008 d’un quart de point, à 0,75%. Dans l’attente de cette décision, le peso chilien continuait de se maintenir dans les échanges aujourd’hui.
Le peso mexicain a suivi un mouvement similaire lors de la séance d’hier, enregistrant sa cinquième journée de hausse consécutive, une première depuis près de deux mois. Le peso mexicain a ainsi gagné près de 0,4% hier face au billet vert du fait de l’appétit au risque.
Le real brésilien a suivi un mouvement similaire qui pourrait continuer tant que l’appétit au risque demeure sur le marché des changes. La perspective d’une croissance économique mondiale soutenue et surtout les prévisions très optimistes concernant les marchés émergents ont évidemment favorisé les devises d’Amérique latine.
Toutefois, c’est un mouvement bien plus général qui a eu lieu hier sur le marché des changes. La plupart des devises jugées habituellement à risque ont opéré un net rebond, en témoigne par exemple le renforcement de 0,51% hier du shekel face au dollar, avec en toile de fond une hausse des marchés actions dans le monde entier.
D’après les analystes du marché des devises, la journée d’aujourd’hui devrait être marquée une nouvelle fois par des prises de risque, mesurées toutefois. L’euro devrait continuer d’évoluer aux alentours de 1,22 dollar en dépit de la dégradation de la note de la Grèce par l’agence de notation Moody’s tandis que la livre sterling se maintient plutôt stable en début d’échanges européens alors l’abaissement des prévisions de déficit public pour l’exercice budgétaire 2010/2011.