Hier, le marché des devises a fini sans réelle direction avec une monnaie unique européenne évoluant autour de 1,23 dollar. Le marché était toujours en train de digérer la douche froide lancée par la banque centrale américaine mercredi et n’a pas réussi à se rassurer avec les différents indicateurs macroéconomiques qui ont été publiés pendant la séance d’hier.
Le tassement de la relance de l’activité économique dans la zone euro a été confirmé hier avec une hausse moins forte que prévu des commandes à l’industrie dans la zone euro au mois d’avril. En effet, les commandes ont augmenté de 0,9% par rapport à mars contre 1,6% attendu par les économistes.
Toutefois, le marché a pu apprécier les bons chiffres du chômage américain puisque les inscriptions hebdomadaires au chômage ont diminué lors de la semaine du 19 juin, passant à 457 000 contre 476 000 la semaine précédente selon le Département du Travail. Les économistes s’attendaient en fait à une baisse moins importante, aux alentours de 460 000. Le dollar a par conséquent profité de ces chiffres pour se renforcer en cette période d’aversion au risque.
Du côté de l’Asie, à la surprise générale, la banque centrale taiwanaise a décidé hier de relever ses taux qui sont passé à 1,375% contre 1,25% depuis mars 2009. La banque centrale a pris au dépourvu le marché mais a justifié son choix en soulignant que l’île est en train de renouer avec la croissance comme en témoignent la baisse du chômage ou le redressement du marché immobilier.
Taïwan suit ainsi la voie tracée par d’autres pays de la région qui ont relevé leurs taux au cours des mois précédents, comme l’Australie, l’Inde, la Malaisie ou encore la Nouvelle-Zélande. Singapour a fait, de son côté, le choix de réévaluer sa monnaie il y a deux mois.
Enfin, le président de la BCE s’est félicité dans un entretien paru hier dans La Repubblica des réformes de la régulation financière. Il a par ailleurs rejeté les critiques concernant les mesures d’austérité prises par de nombreux gouvernements de la zone euro .