Bref retour en arrière: le 6 mai dernier, la Bourse de New York s’effondre brutalement. En l’espace de quelques minutes, 862 milliards de dollars se sont volatilisés. Après une agitation sans précédent qui a duré au total quelques dizaines de minutes, Wall Street finit en chute de 3.2%.
Immédiatement, la SEC a lancé des investigations. Le rapport fut remis lundi dernier. Conformément aux rumeurs, la technique de la spéculation à haute fréquence est pointée du doigt dans cette catastrophe financière.
En fait, selon le document remis par la SEC, la technologie a joué un tour aux traders. En effet, un courtier a décidé, en début d’après-midi, de passer un ordre de vente d’environ 4 milliards de dollars, ce qui n’a rien d’inhabituel dans le monde de la haute finance. Cet ordre est transmis à une société, en l’occurence basée dans le Kansas. Seulement, l’ordre est réalisé en un temps record, seulement 20 minutes, alors qu’un tel ordre serait d’habitude exécuté sur environ 5 heures.
D’où l’agitation des autres courtiers qui ont soit vendu soit attendu patiemment, provoquant d’une manière ou d’une autre un effet de panique à Wall Street qui s’est propagé sur tous les marchés, du marché des futures au marché des actions.
Comme prévu, une nouvelle réglementation pourrait voir le jour dans les mois à venir, visant à limiter sérieusement cette technique de spéculation. Nouvelle limitation qui fait écho à la limitation de l’effet de levier par la CFTC et aux nombreuses restrictions du Dodd-Frank Act.