C’est en tout cas un nouveau pied de nez qui vient d’être envoyé par Jean-Claude Juncker à la candidature déjà de plus en plus controversé par les français du gouverneur de la Bundesbank allemande. En effet, de passage à Berlin, le président de l’Eurogroupe a accordé une interview au journal Die Welt dans lequel il appelle la BCE à ne parler que d’une seule voix. Une telle discipline verbale a été imposée à l’Eurogroupe par Francfort, fait-il remarquer, il est donc encore plus normal que Francfort montre l’exemple.
Il est certain qu’avoir Bernanke et Weber en face l’un de l’autre revient presque à assister à une rencontre entre un terrien et un martien. L’un abuse des mesures d’assouplissement et de la planche à billet tandis que l’autre n’a les yeux que rivés sur l’inflation sans se préoccuper de la croissance. Caricatural mais pas loin de la réalité.
En tout cas, les propos du président de l’Eurogroupe auront certainement fait chaud au coeur du président Sarkozy, en dépit de l’animosité connue entre les deux hommes.
Une chose est sûre, le gouverneur de la Banque d’Italie gagne du terrain en jouant en coulisse…