En Europe, l’inquiétude est encore palpable alors que Paris a ouvert dans le rouge. Les propos incendiaires tenus hier par le président de l’Europe, propos selon lesquels la crise irlandaise pourrait porter atteinte à la zone euro, ont été condamnés ce matin indirectement par la chancelière allemande qui s’est efforcé de rassurer les investisseurs.
Pour l’instant, outre-Manche, la livre sterling a réussi à se stabiliser à 84.86 pence face à l’euro suite à la publication des minutes de la dernière réunion de la Fed. Quelques voix discordantes sont apparues parmi le comité de politique monétaire, sans que cela n’ait une influence sur la devise britannique. Nous rappelons que nous nous attendons à un renforcement du GBP dans les prochaines semaines.
Aux Etats-Unis, dans les rangs des républicains, la polémique enfle sur la décision de la Fed d’injecter des liquidités massivement dans le système. Ainsi, deux parlementaires, Robert Corker et Mike Pence, ont proposé hier de déposer à la Chambre des représentants, qui est tenu par les républicains et le Tea Party depuis les dernières élections, une proposition de loi « demandant à la banque centrale américaine de se concentrer uniquement sur l’inflation ». Le rôle de la banque centrale est également, aux Etats-Unis, de favoriser l’emploi. Cette proposition de loi a toutefois peu de chance de trouver un echo parmi les républicains modérés.
Enfin, sur le marché des devises émergentes d’Europe, le dinar serbe a connu des mouvements significatifs ce matin face à l’euri suite à la déclaration de la banque centrale serbe de son intention de continuer de relever les taux d’intérêt en raison de l’inflation qui dépasse le niveau cible. En octobre, la hausse des prix à la consommation a atteint 8.9%, au dessus de la cible de la banque centrale qui est comprise entre 4 et 8%.