Cette hausse interviendrait juste deux mois après la hausse d’octobe qui avait totalement supris les marchés, Pékin n’ayant pas opéré de relèvement depuis 2007. Par ailleurs, une hausse des taux interviendrait à un moment particulièrement opportun pour les autorités chinoises puisque le 13 décembre prochain, l’indice des prix à la consommation est attendu, devant témoigner d’un accroissement des pressions inflationnistes.
Une hausse des taux corroborerait la politique de prudence affichée par la Chine depuis quelques semaines.
Toutefois, cette annonce a pesé sur l’appétit au risque, les investisseurs se repliant massivement sur l’or qui a atteint ce matin 1421 dollars l’once et sur les autres métaux précieux.
La décision de la banque centrale australienne de conserver son principal taux d’intérêt inchangé, à 4.75%, n’a pas eu beaucoup d’impact sur l’évolution des devises en Océanie.
La réunion hier de l’Eurogroupe n’a abouti à aucune avancée puisque les membres ont décidé de ne pas augmenter le fonds de secours européen, alors que cela aurait envoyé un bon signal aux marchés, préférant se concentrer sur les consolidations budgétaires. Aujourd’hui, l’Irlande doit annoncer son budget ce qui devrait créer quelques tensions sur le marché obligataire.
Au niveau des indicateurs macroéconomiques, il faudra faire attention aujourd’hui à la publication des commandes d’entreprises allemandes pour le mois d’octobre, attendues en hausse à 1.1% Par ailleurs, la production industrielle anglaise pour le mois d’octobre sera également publiée aujourd’hui.
La session américaine sera enfin surtout dominée par la publication du taux directeur de la banque centrale du Canada. Selon les économistes, le gouverneur Mark Carney devrait opter pour le statu quo monétaire alors que l’économie et l’emploi sont au point mort et que le dollar canadien s’envole. Les observateurs font remarquer que ce sera peut-être la décision la plus facile à prendre du gouverneur depuis son entrée en fonction.
Enfin, la semaine dernière nous vous parlions du compromis entre le président Obama et les républicains sur le prolongement des réductions d’impôt de l’ère Bush. Finalement, Obama a fait marché arrière face aux républicains, approuvant le prolongement des cadeaux fiscaux pendant encore deux ans en échange d’un déblocage des allocations chômage. Ce compromis a été vivement critiqué dans la presse américaine, de nombreux éditorialistes soulignant l’incohérence du président en matière de politique fiscale.