Depuis 2006, Stansberry & Associates a prévenu de l’émergence d’une crise de la dette aux Etats-Unis, crise de la dette qui a justement été amplifiée par les mesures prises par Washington pour faire face à la crise économique et financière de 2008. Pour sauver le système, le gouvernement fédéral fut contraint d’absorber les mauvaises dettes des entreprises, faisant de ce sauvetage un naufrage pour le gouvernement fédéral.
Dans les 12 mois, la société prévoit qu’une crise de la dette devrait frapper les Etats-Unis, changeant totalement le mode de vie des américains et pouvant provoquer, dans le pire des cas, des émeutes massives dans les rues obligeant le gouvernement américain à appliquer la loi martiale dans tout le pays.
Pour l’instant, les Etats-Unis ont sauvé la face mais ils sont très dépendants de leurs créanciers qui peuvent à tout moment décider de couper les vivres. Et ça a déjà commencé! Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, le dollar américain est la seule monnaie de réserve internationale. Ce statut permet idéalement aux américains de s’endetter sans aucune difficulté, et de recourir abondamment à la planche à billet pour faire tourner l’économie américaine et notamment garantir des importations à un coût très faible, comme le pétrole.
Cependant, si du jour au lendemain le dollar perdait son statut de monnaie de réserve internationale, ce qui ne saurait tarder, l’Amérique pourrait sombrer rapidement dans le Royaume-Uni des années 70. Après avoir été pendant près de 200 ans l’unique monnaie de réserve internationale, la livre sterling a totalement sombré dans le milieu des années 70, les gouvernements travaillistes opérant des dévaluations massives pour faire face à la dette et entraînant le pays dans une phase d’austérité sans précédent, avec un gel des salaires. Cette dévaluation entraîna une forte inflation qui pénalisa la vie quotidienne de millions de britanniques.
Déjà, de nombreux pays préfèrent d’autres devises que le dollar. Depuis 2009, la Chine se désiste discrètement de ses dollars. Moscou et Pékin ont par ailleurs décidé de contourner la devise américaine dans leurs échanges bilatéraux en faisant prévaloir le rouble et le yuan. Enfin, les pays du Golfe persique, pays pétroliers, envisagent de réduire leur dépendance au dollar en réglant les prix du pétrole dans un panier de devises au lieu du simple billet vert. Pire encore, depuis quelques années, des devises alternatives, comme le Berkshares, ont fait leur apparition dans certaines régions des Etats-Unis, sans l’aval des autorités.
Les Etats-Unis pourraient suivre très vite le sort de pays comme l’Argentine, l’Allemagne, le Japon, le Brésil, le Chili, la Pologne ou encore l’Ukraine qui ont dû faire face au cours des deux cents ans passés à une crise de la dette.
Ce qui a sauvé pour l’instant le gouvernement fédéral, c’est qu’il peut imprimer des billets. Tant que les créanciers des Etats-Unis ont confiance dans le billet vert, la machine fonctionne sans accroc. Cependant, cette confiance s’effrite.
Au niveau des Etats, la situation est déjà inquiétante. Environ 46 Etats des Etats-Unis font face à un budget déséquilibré pour 2011. Au total, ce sont près de 106 milliards de dollars qui manquent dans les caisses. A problème désespéré, solution désespérée. Ainsi, nombreux sont les Etats qui envisagent de légaliser la marijuana ou encore les casinos. Même des républicains portent de tels projets. En Californie, Sacramento a décidé de relâcher des milliers de prisonniers afin de réduire les coût d’un système pénitencier qui représente 11% du budget de l’Etat, soit plus que le budget réservé à l’éducation. D’autres Etats, comme New York, envisagent de suivre la même démarche. Pire encore, l’Etat d’Arizona a décidé de vendre une partie des immeubles appartenant au gouvernement, comme le Sénat, la Chambre des réprésentants et certaines prisons pour une rentrée d’argent estimée à 735 millions de dollars.
Les Etats-Unis sont sur la pente descendante et, dès que la confiance sera partie, une nouvelle crise risque d’engloutir l’économie américaine et l’American Way of Life.