Stanley Fischer, gouverneur central, a annoncé deux mesures: à savoir l’obligation pour les banques commerciales du pays de déclarer à la banque centrale les transactions en devises supérieures à 10 millions de dollars par jour et l’obligation de conserver en liquide des réserves équivalent au moins à 10% des transactions en devises. Ces mesures s’inscrivent dans une vaste politique monétaire qui, depuis 2008, n’a pas vraiment porté ses fruits.
Nombreuses sont les banques centrales des pays émergents qui sont arrivés à la même conclusion que celle d’Israël: une intervention directe sur les changes, à coup de milliards, n’est pas vraiment efficace pour contrer les spéculateurs. Il convient de prendre des mesures supplémentaires, notamment en restreignant les mouvements de capitaux spéculatifs des banques commerciales.
Il est urgent d’agir pour Israël car tous les analystes s’attendent à ce que la banque centrale, afin de contrer l’inflation, qui a atteint 2.7% l’année dernière, décide de relever ses taux à 2.25%, au moins dans un premier temps. Un tel mouvement aura pour conséquence inévitable d’attirer davantage les capitaux spéculatifs en raison du différentiel de taux d’intérêt.
Par conséquent, outre ces deux mesures annoncées par Stanley Fischer, les observateurs s’attendent à ce que d’autres annonces suivent bientôt. Parmi les pistes envisagées, l’imposition d’une taxe sur les transactions en devises, idée qui est déjà examinée par d’autres pays. Cependant, Israël, qui a gâché une partie de ses réserves de devises au cours des deux dernières années, commence l’année mal armée face à un dollar qui devrait vraisemblablement s’affaiblir sous le coup du programme d’assouplissement quantitatif de la Fed et des inquiétudes concernant le déficit américain.