La semaine qui s’ouvre reste d’être plus calme pour l’EUR/USD, du moins sur le front économique. Le dollar n’a pas vraiment profité la semaine dernière de la faible baisse du taux de chômage aux Etats-Unis à 8.9%. Les investisseurs sont plutôt, en ce qui concerne la paire, dans une optique de différentiel de taux d’intérêt qui désavantage mécaniquement le billet vert en raison de la politique d’assouplissement quantitatif de la Fed. Il est probable que ce mouvement se poursuivre au cours de la semaine, sachant qu’une baisse de l’euro n’est jamais exclue en raison d’un éventuel rebond de la crise souveraine. Peu d’indicateurs susceptibles d’influencer véritablement sur les taux de change, à l’exception peut être de la production industrielle en Allemagne et de l’indice de confiance de l’Université du Michigan vendredi. Ainsi, l’euro a toutes les chances cette semaine d’être porté de nouveau vers 1.40, voire de franchir ce seuil psychologique.
Le franc suisse devrait poursuivre de son côté son mouvement de hausse sur le marché des changes en raison de la poursuite de l’instabilité géopolitique dans les pays arabes. La publication attendue du taux de chômage dans la Confédération puis de l’indice des prix à la consommation ne devrait avoir aucun impact sur l’évolution de la devise. Dans la foulée, le yen devrait aussi profiter du mouvement de repli sur les valeurs refuge.
Enfin, la semaine risque d’être assez chargée pour le dollar canadien qui a conclu en beauté la semaine dernière en s’approchant à quelques pips de la parité avec l’USD suite à la publication du PIB trimestriel qui est ressorti à 3.3% (contre 3% attendu). Des indicateurs mineurs ouvriront la semaine, à savoir les permis de construire et les mises en chantier. L’indicateur clé sera publié seulement vendredi et sera le taux de chômage qui est attendu à 7.8%. Ne pas oublier non plus que le CAD est influencé par l’évolution des prix du baril de pétrole.