Selon les derniers bilans, le séisme aurait fait des milliers de victimes et les dégâts se compteraient en milliards de dollars. De nombreuses entreprises ont été touchées, certains géants du secteur manufacturier comme Toyota, Nissan ou encore Sony étant obligés de suspendre la fabrication sur plusieurs de leurs sites de production, laissant craindre un très net ralentissement de la croissance économique du pays. De nombreuses raffineries ont été détruites et aussi d’autres entreprises majeures. Il est cependant encore trop tôt pour faire une estimation exacte de cette catastrophe naturelle sur l’économie.
Par ailleurs, la réunion prochaine de la banque centrale, qui était prévue sur deux jours, lundi et mardi, ne devrait avoir lieu que lundi afin d’annoncer rapidement des mesures de soutien et de stabiliser les marchés financiers. Cependant, la marge de manoeuvre est très faible déjà pour l’institut d’émission puisque les taux directeurs au plus bas, à 0.1%.
Ce désastre naturel intervient au plus mauvais moment pour le pays qui se bat contre une déflation persistante et aussi contre la menace d’une nouvelle dégradation de sa note souveraine. En janvier dernier, S&P avait baissé la note du pays pour la première fois depuis 2002 et, dans la foulée, en février, l’agence Moody’s avait accentué la pression en mettant la note du Japon sous perspective négative.
Déjà avant le tremblement de terre, le gouvernement était dans une position très délicate, peinant à boucler le budget pour l’année fiscale qui va commencer le 1er avril, ce qui pourrait conduire à la chute de l’actuel Premier ministre.
Le tremblement de terre pourrait précipiter les évènements et notamment une prochaine dégradation de la note souveraine du pays ce qui pourrait mettre sous tension le yen. Jusqu’à présent, du fait de son statut de valeur refuge, la devise est stable face aux autres monnaies.